Quels sont les enjeux de l’intelligence artificielle et du big data appliqués aux droits ? L’intelligence artificielle va-t-elle transformer ou supprimer la fonction de juger ? La justice prédictive est-elle un fantasme ? L’IA implique une profonde remise en question des fondements de notre droit et de notre système judiciaire. Elle participe d’un processus de déshumanisation et de privatisation de la justice et s’accompagne d’un risque accru de standardisation du droit et d’aplatissement du débat juridique, amis aussi d’insécurité due aux difficultés de compréhension et correction du fonctionnement des algorithmes.
La révolution juridique qu’implique la justice prédictive n’est pas portée par le législateur, le Barreau ou la magistrature qui en sont les acteurs naturels, mais par des sociétés privées. La garantie d’une utilisation saine et bienveillante de l’intelligence artificielle par le contrôle des algorithmes est de ce fait une démarche d’autant plus nécessaire. Ce sont par ailleurs les données nécessaires à l’apprentissage de la machine qui donne leur valeur à l’IA, bien plus que les algorithmes. La protection des données est dès lors un enjeu d’une extrême importance.
Samedi 13 octobre 2018 de 14h à 18h
Antoine Garapon : magistrat français, secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice
Jean Lassègue : informaticien et chercheur au CNRS
Maurice Krings : dauphin du Barreau de Bruxelles
Florian Borg : avocat aux Barreaux de Lille et de Paris, ancien président du Syndicat des avocats de France et actuel secrétaire général de l’AED
Dominique Mougenot : magistrat
Les débats seront animés par Christophe Lazaro, docteur en droit et chargé de cours à l’UCL et à l’UNamur
En partenariat avec le SAD (Syndicat des avocats pour la démocratie), l’AED (Association des Avocats européens démocrates) et l’ASM (Association Syndicale des Magistrats)
P.a.f. : 4 euros – 2,5 euros (tarif réduit) – 1,25 euros (article 27)