Le sujet portera sur la quatrième révolution industrielle et les impacts de l’automatisation du travail sur les questions sociales. Où en est la réflexion sur les bouleversements à venir, notamment dans les secteurs de la santé et de l’horeca, mais aussi dans l’industrie ? Mohssin El Ghabri introduira la soirée avant de modérer la discussion entre Christophe Degryse, Sandrine Warsztacki et Laurence Dierickx. Chacun dans leur domaine, ils questionnent les aspects sociaux, professionnels et humains de l’automatisation et de la robotisation des tâches.

Soirée travail et robotique

Sandrine Warsztacki a coordonné un numéro spéciale d’Alter Echos consacré aux aspects sociaux de la « quatrième révolution » que constitue l’automatisation et la robotisation des tâches, tandis que Laurence Dierickx a développé la première application belge de journalisme automatisé, « Bxl’air bot ». Ensemble, nous réfléchirons à la manière de stimuler la réflexion sur l’avenir de l’emploi et des marchés du travail tout en reprenant en main notre avenir.

Mardi 11 décembre 2018 à 19h

Mohssin El Ghabri : chercheur à Etopia

Christophe Degryse : chef de l’unité de prospective de l’Institut Syndical Européen (ETUI)

Sandrine Warsztacki : rédactrice en chef du magazine Alter Echos

Laurence Dierickx : journaliste-développeuse indépendante, assistante chargée d’exercice du couprs de production multimédia à l’École de Journalisme de Bruxelles (ULB) et professionnelle invitée à l’IUT de Lannion (France). Titulaire d’un master en sciences et technologies de l’information et la communication (MaSTIC, ULB) et doctorante à l’ULB (ReSIC)

Rencontre organisée en partenariat avec le CESEP et le cycle numérique Pour un numérique humain et critique.

P.a.f. : 4 euros – 2,5 euros (tarif réduit) – 1,25 euros (article 27)

Rendez-vous également le même jour à 10h à Point Culture pour une conférence intitulée « Uber m’a tuer : les mobilisation des chauffeurs contre les plateformes numériques » :

Notre présentation vise à éclairer le nouveau terrain de la conflictualité que constituent les plateformes numériques. Nous nous focaliserons sur le cas des chauffeurs VTC en France. L’entreprise Uber symbolise en effet l’émergence d’un « capitalisme de plate-forme », qui bousculerait tant l’organisation collective du travail que les formes d’emploi, notamment par le recours à une main-d’œuvre externalisée indépendante. Si Uber a attiré 15 000 « partenaires » en quelques années, des tensions sont rapidement apparues autour de l’entreprise. Après la mobilisation des taxis, ce sont aujourd’hui les chauffeurs des plateformes eux-mêmes qui s’organisent contre leurs « donneurs d’ordre ». Des premières contestations devant le siège d’Uber ont lieu à l’automne 2015, et depuis l’hiver 2016, c’est une contestation plus organisée et institutionnalisée que l’on observe. Or au vu de leur statut d’indépendant, de leurs conditions de travail, de leur jeune âge et de leurs parcours sociaux, ces mobilisations sont atypiques.

Comment débute et s’organise cette mobilisation ? Quels sont leurs représentants ? Quels sont les registres d’action mobilisés ? Ces travailleurs inaugurent-ils des pratiques protestataires spécifiques ? Quelles sont leurs revendications ?

Sarah Abdelnour est maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Paris Dauphine et chercheuse à l’IRISSO. Elle a mené une enquête sur la genèse et les usages du régime de l’auto-entrepreneur en France. 

Sophie Bernard est professeure de sociologie à l’Université Paris Dauphine et chercheuse à l’IRISSO. Spécialiste des mutations du travail, elle a analysé les processus d’automatisation dans les services, et les transformations des modes de rémunération. 

Elles mènent toutes deux actuellement une enquête auprès des chauffeurs de VTC travaillant par l’intermédiaire des plateformes numériques en France.